Construire une cuisine à l’ancienne
Ouverte sur l’entrée, la cuisine en est séparée par une cloison à colombages, ajourée sur la demi-longueur. La terre cuite au sol combine des éléments carrés (12 x 12 cm) de nuances panachées, achetés en Touraine. Cette grande pièce est éclairée par des fenêtres placées en vis-à-vis sur les façades opposées, avec des menuiseries stylées mais également robustes, et se prête à un mode de vie convivial.
Point de ralliement de la famille, la grande table (qui provient d’une communauté religieuse) revêtue d’une feuille de zinc a été trouvée dans la Meuse. Elle s’entoure de chaises dépareillées complétées parfois par un banc d’école lorsque les invités participent au repas, sous l’éclairage d’un monte-et-baisse conservé dans sa version d’origine.
L’évier ancien en pierre, recreusé pour offrir un meilleur confort à l’usage, se prolonge par un plan de travail en pierre. Pour supporter le poids d’un tel ouvrage, les jambages sont montés en briquettes.
Les niches fermées par des portes en chêne décapées, ajustées en dimensions, et par un morceau de drap froncé coulissant sur une tringle, dissimulent le petit matériel de cuisine.
Côté cuisson, le fourneau en fonte émaillée est agrémenté d’un domino halogène encastré dans le plateau. Un groupe filtrant est dissimulé dans la hotte maçonnée ceinturée d’une corniche de cheminée en chêne. Elle repose sur des murets en briquettes placés derrière les jambages d’une petite cheminée de chambre en pierre portant encore les traces de la peinture noire.
Autre particularité de ce coin cuisson : la composition murale associant des carreaux de terre cuite de ton clair et des éléments vernissés estampillés.